17.4.16

The Doubtful Sound

Previously in the unexpected journey of Agathe&Fab

Après avoir “visité” l’intégralité de la West Coast en à peu près 8h, nous sommes partis à l’assaut du Parc National du Fiordland au sud-ouest du pays. Durant l’épisode pluvieux, nous avons laissé Kahina, Jérem et Antoine du coté de Queenstown, que nous tenions à visiter plus sous le soleil que sous la pluie. C’est donc en amoureux que nous avons décidé de découvrir ces Fiords, en commençant par le plus grand !



Episode 6 – Doubtful Sound



Sur les 14 Parcs Nationaux que recense la Nouvelle Zélande, celui du Fiordland est le plus grand avec ses 1,25 millions d’hectares soit 0,5 Bretagne ou 390 Riom ! Le Doubtful Sound est bien moins connu que son cousin le Milford Sound et pourtant, il est beaucoup plus imposant et bien plus long ! C’est pour cette raison que nous avons choisi de visiter le Doubtful et non le Milford. Disons également que l’affluence touristique est bien moins importante dans le Doubtful car aucune route n’y accède. Il est donc bien plus difficile d’y accéder.

Ceci étant dit, aujourd’hui, le Milford, le Doubtful ou encore le Dusky continuent d’être appelés des Sounds, et pourtant ce sont des Fjords ! Petite explication : un fjord, c’est une vallée profonde, aux côtes escarpées, en prolongement en dessous du niveau de la mer et qui est rempli d’eau salée. Au contraire, un Sound est une vallée beaucoup moins profonde, creusée par une rivière, mais qui avec la montée des océans s’est remplie d’eau salée ! Bref, revenons-en à nos moutons, nous ne sommes pas géologues après tout : ce qu’il faut donc en retenir, c’est que c’est beaucoup trop grand pour être un Sound !

Et selon la légende Maorie, le Doubtful Sound ainsi que ses autres voisins, ont été créés par le Dieu ATUA qui arriva en brandissant une hache magique et en prononçant des incantations. Quant à  TU-TE-RAKI-WHANOA, le créateur des fiords, il avait pour but de façonner des longs bras de mer, pouvant servir de refuge en cas de tempête. Ils seraient donc à eux 2 à l’origine de la création du Fjordland - Bref, on n’y croit pas trop -

Nous voilà donc partis de Te Anau, toujours sous un ciel grisonnant vers le Doubtful Sound, pour une fois, lui, sous le soleil. Sachant qu’en 1an, il s’y déverse 5 mètres de pluie ( 5,2 fois plus qu’à Brest, c’est pour dire !), on était donc plutôt chanceux !


Le programme de la journée est alléchant : une croisière pour traverser le lac Manapouri, puis le passage du col de Wilmot Pass en bus sur des « routes » tourbillonnantes, pour arriver au fond du Fiord (à Deep Cove) et trouver un autre bateau qui nous emmènera tout le long à sa découverte pendant 3h.


10h, rendez-vous donc sur le Port de Manapouri, au sud de Te Anau pour commencer notre périple.


Si le ciel ne nous laisse pas encore apercevoir le bout des montagnes en quittant le port, nous ne tardons pas à ressentir l’éloignement de cette région reculée. La nature sauvage et imposante se découvre au fur et à mesure que nous nous rapprochons du fond du lac.



Les sommets se dévoilent et la puissance des montagnes gagnant la mer se fait ressentir. Mais le plus impressionnant reste à venir. Nous sautons donc dans un bus pour emprunter une route de graviers longue de 22 km et que l’on ne peut rejoindre qu’en traversant le lac par bateau. Et lorsque l’on arrive au sommet du col, avant de redescendre vers notre nouvelle croisière,


WHAAAAAAAAW



Encore un paysage inédit, des montagnes hautes de plus de 1200m plongeant directement dans la mer, ou plutôt dans ce bras de mer qui semble se faufiler. On pourrait presque croire que quelqu’un l’a taillé à la hache, pour y créer des refuges en cas de tempête !! (Merci ATUA et TU-TE-RAKI-WHANOA).

Mouais. Ça c’était pour la version Maorie, parce que même le Capitaine Cook qui a découvert pas mal de choses en son temps (dont la NZ) et laissé son nom à la moitié d’entre elles, n’a jamais voulu s’aventurer dans ce Sound, de peur de ne jamais pouvoir en ressortir à cause des forts vents rentrants. Il lui qui lui a donc donné ce nom de « Doubtful » soit « Douteux » en français.

Donc refuge… nous on est bien content d’avoir un moteur en tout cas, car si les paysages sont grandioses et inimaginables, l’endroit reste sauvage et très peu hospitalier pour l’homme.






Les montagnes retiennent les derniers nuages pour bien nous montrer leurs grandeurs, reliant aisément la mer au ciel !



C’est vrai qu’il y a un peu de vent et qu’il faisait un peu froid. Les mouches de sable ne trouveront pas un seul millimètre de peau qui dépasse, NA !




Si les photos sont impressionnantes, les reliefs sont tellement gigantesques qu’ils ne rentrent que rarement entièrement dans l’objectif !



Au bout du bras de mer, là où l’océan reprend ses droits et que les poissons affluent par milliers, nous avons eu la chance de pouvoir observer la plus grande colonie de phoques à fourrure de Nouvelle Zélande, à défaut d’avoir pu observer les dauphins et les pingouins venant dans le coin régulièrement.




Une croisière donc des plus agréables autant par le ciel bleu que nous avons tant recherché que par les paysages à couper le souffle. Et une fois revenue l’accalmie dans le fond du bras de mer, il fait même plutôt bon vivre sur le pont du bateau, même si le bonnet reste encore indispensable…








De retour au port, il nous reste donc plus qu’à reprendre la route en faisant cap au Nord pour découvrir, cette fois depuis la terre, le Milford Sound et sa route légendaire.

15.4.16

West Coast ou la sortie des K-Ways

Previously in the unexpectable journey of Agathe&Fab :


Voilà, vous l'aurez compris, le lac Rotoiti nous a émerveillé de toute sa splendeur durant 2 jours. Mais le timing se resserait de plus en plus pour nos amis australiens, il était donc temps de partir à la découverte de la West Coast. 

Episode 5 - The West Coast





Nous l'avions précisé dans l'article précédent, mais dans cette région, la pluie est souvent, très souvent, au RDV et nous n'avons pas pu y échapper. Avec cela et après quelques déboires avec notre cher petit van, nous avons du avancer un peu plus vite que prévu. 

Mais, avec ses 600 km de long et malgrès le mauvais temps, nous avons tout de même fait quelques arrêts, en bons touristes.


La côte ouest de l'île du sud

Petite coulée de boue sur la Highway avec quelques arbres au passage

Après une pause "diesel-pipi-courses" à Greymouth, nous nous sommes dégourdis les pattes à Punakaiki où un étrange phénomène géologique a fait de la région une attraction touristique : "The Pancakes Rocks". C'est une formation rocheuse assez originale et pour le coup, le nom de Pancakes Rocks a été remarquablement bien choisi !
Cette recette de pancakes s'est formée il y a 30 millions d'années à partir de fragments infimes de créatures de l'époque, (tels que les coquillages) et de sédiments stagnants dans les fonds marins, à environ 2 km sous la surface. Peu à peu, l'action sismique a levé le calcaire au-dessus du fond marin, puis les pluies faiblement acides, le vent et l'eau de mer ont sculpté ces formes bizarroïdes.
Totalement organisés (oui oui), nous avions même calculé d'arriver à marée haute, afin de voir jaillir les geysers lancés à pleine puissance par les vagues s'engouffrant dans la roche. 



La route de Westport jusqu'à Franz Joseph nous a offert un paysage tropical, mais sans le soleil ! Tout le long, nous avions l'impression d'être dans un décor du film Jurassic Parc : paysages accidentés, fougères géantes et une multitude de forêts vierges encore préservées. En effet, la majeure partie des forêts de cette région est sous la protection du DOC (Department Of Conservation). Elle abrite même une espèce endémique de la région, la grande aigrette, que nous avons sur les pièces de $2 NZ.









Au final, ce fut un très beau spectacle naturel facilement accessible. Le hic : les dizaines de bus de touristes qui affluent en continu. 

En reprenant la route, nous sommes passés au pied des montagnes, coincés entre l'Océan et les Alpes du Sud. A cause du mauvais temps, nous n'avons pas réussi à voir ni même apercevoir les très connus glaciers Franz Joseph et Fox. Mais nous ne pouvions pas en rester là, nous les verrons ces glaciers !!



Bref, qu'à cela ne tienne, nous avons donc continué notre route en direction de Te Anau, une petite ville dans la région du Fjordland pour échapper aux gros nuages menaçants, qui ne voulaient pas nous lâcher!























1.4.16

Lake Rotoiti

Previously in the unexpectable journey of Agathe&Fab :

Etant rendus au point le plus au nord de l'Île du Sud, il nous faut à présent commencer notre descente et nous éloigner encore un peu plus de l'hémisphère Nord.
La prochaine étape, c'est notre fond d'écran d'ordinateur, là où les montagnes plongent dans les lacs.

Episode 4 - Lake Rotoiti



Avec nos 3 compères, nous arrivons donc dans la région des Nelson's Lakes, plus précisément dans le petit village de St Arnaud. 442 habitants, 1 045 389 Sandflies, on est bien !
Nous commençons notre périple à travers les Southern Alps par le nord, avec comme objectifs :
 - Retrouver le ponton qui nous a donné cette envie de voyager en Nouvelle Zélande
 - Monter en haut du Mt Robert pour voir ce fameux lac depuis le sommet


Nous ne le savions pas encore, mais la région du Nelson's Lakes est infesté de Sandflies. Les sandflies, ce sont ces petits moucherons en apparence, qui ont la fâcheuse habitude de vouloir goûter le moindre millimètre carré de peau découvert, et qui en plus se multiplient à la vitesse de la lumière. En gros, une morsure = 100 nouveaux bébés, car ce sont les femelles les responsables de nos boutons qui grattent !
Bref, les Sandflies sont devenues ce jour-là notre ennemi public numéro 1 en Nouvelle Zélande. Nous ne nous laissons pas pour autant abattre par ce fléau volant : nous avons adopté la méthode du "Walking breakfast" afin de les dissuader de nous vampiriser la peau, et de ne pas recevoir une tartine ou une tasse de café dans la figure (car oui la chasse aux sandflies peut faire parfois des victimes).


Bref, un coup de "OUST" et notre journée randonnée démarre. Sous le ciel gris et chargé de brume matinale, nous ne prenons avec nous que doudounes et bonnets pour l'ascension de Robert, 1421 m. Un début difficile, puisqu'il a fallu monter en lacets 2h durant. Après quelques poses afin de compléter les 10500 photos de Jérem, nous arrivons au sommet pour l'heure du déjeuner. 

WAAAAAAAAAHOUUUUUUUUUUUUUU


Un panorama imprenable malgré les nuages


Le hobbit laisse des traces de son passage
Après quelques sandwiches, le soleil fait son apparition et nous invite ouvertement à nous allonger pour une petite sieste. Alors que certains cramaient sans le savoir, d'autres s'amusaient avec leurs clones.




Bref, 2h après, il était temps de repartir pour terminer notre randonnée. Un dernier coup d’œil, et on y retourne !


Une fois au sommet, le chemin continue sur les cimes voisines. Le paysage se dessine autour de nous, avec des couleurs et des contrastes fabuleux.

Chaque angle de vue offre une nouvelle couleur sur le lac


Les extraterrestres arrivent en nuage


En quête de virilité ?


 - BREF. Virilité ou pas, arrivé au parking, j'ai dû faire demi tour sur une bonne demie heure avec Antoine en courant parce que 5h de rando, ça ne nous suffisait pas... Non j'plaisante, j'ai juste fait tomber mon maillot des All Blacks à mi-chemin... 






Et en redescendant, il nous restait donc plus qu'un dernier petit détour à faire pour terminer notre journée : Manger un Magnum Prendre une photo du soleil couchant sur le ponton du Lac Rotoiti.




Voilà, journée parfaite ! Enfin si on oublie l'insolation d'Agathe et ses paupières rougies... ;)


Mais la descente vers le sud ne fait que commencer, la West Coast nous attend maintenant avec sa pluviométrie de 5 000 mm par an...